En lutte !
Notre lutte est double car notre oppression est double !
A tous les camarades, ouvrières, travailleuses, ménagères, frères de combat
La situation est excellente. L’année qui vient de se passer a vu, au Canada, se dresser des centaines de milliers de femmes ouvrières, travailleuses, assistées sociales, aux côtés de leurs frères de classe.
Nous avons dit aux bourgeois et à leur État :
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ce n’est pas sur notre dos, sur celui de nos hommes et de nos enfants que vous allez vous payer votre crise !
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vous nous avez assez fait avaler de couleuvres :
quand on peine sur vos machines pour des salaires de famine ;
quand on se révolte en voyant nos soeurs et frères de classe mutilés par l’accélération des cadences ;
quand on s’esquinte à boucler des budgets quand les prix des logements, de la nourriture, des transports, de l’huile à chauffage grimpent en flèche ;
quand on subit, enragées, des coupures dans nos chèques de Bien-être social, des réductions dans nos allocations familiales, des tracasseries incroyables à l’assurance-chômage ;
quand on est témoin de la répression écoeurante qui s’abat sur les travailleurs, travailleuses immigrés ;
quand on voit nos maigres salaires réduits par votre infâme commission de lutte à l’inflation ;
quand on se retrouve un beau matin aux portes de vos usines, de vos hôpitaux, de vos bureaux ;
quand on est victime de discrimination au travail parce qu’une femme c’est moins rentable qu’un homme pour les capitalistes.
Nous avons dit aux bourgeois et à leur État quand on est allé protester à Ottawa le 22 mars , quand on a fait la grève générale le 14 octobre : vous allez la ravaler votre sale loi C-73 ! et toutes vos mesures de crise !
Pour les ouvrières, les travailleuses et les ménagères canadiennes, 1976 a été une année de résistance aux mesures de crise ! La bourgeoisie en a vu de toutes les couleurs !
Par exemple, les ouvrières de Domtar, de Celanese se sont opposées à l’augmentation des cadences, aux inégalités de salaires entre les hommes et les femmes, aux coupures décrétées par la Commission de lutte à l’inflation. C’es luttes ont été menées de concert avec leurs camarades ouvriers.
Plusieurs femmes d’ouvriers se sont jointes à la lutte de leurs maris contre le gel des salaires. Suivant l’exemple des femmes de Thetford-Mines (Québec) en 1975 , les femmes des ouvriers de Domtar, de l’Alcan, se sont aguerries dans le feu de la lutte de classes. Elles ont affronté toute la machine répressive de l’État : matraques, cartouches de gaz, provocations policières.
Dans le secteur public, les travailleuses d’hôpitaux et les enseignantes de plusieurs provinces ont refusé de faire les frais de la « rationalisation » capitaliste. Au Québec, 185,000 travailleurs du Front Commun du secteur public et parapublic, dont 125,000 femmes, ont défié les lois 23 & 253 visant à leur retirer leur droit de grève et se sont mobilisées contre les réductions de personnel, l’augmentation de la charge de travail et les horaires comprimés. Elles ont aussi mis de l’avant leurs revendications spécifiques : l’égalité des salaires avec les hommes, les congés de maternité payés à plein salaire et les garderies gratuites sur les lieux de travail.
A travers tout le Canada, la lutte des infirmières contre la mobilité et la détérioration des conditions de travail et la qualité des soins dans les hôpitaux, a été exemplaire.
Les femmes du peuple ne se sont pas tenues à l’écart du flot de protestations. Les assistées sociales non plus ne se laissent pas manger la laine sur le dos. Regroupées à I’ADDS, elles ont organisé la riposte aux coupures de prestations. Aux mesures répressives de l’État bourgeois qui veut les forcer à servir de « cheap labour » pour les boss, elles ont dit un NON ! énergique. Le 22 mars, le 14 octobre, elles étaient dans la rue pour manifester leur détermination à lutter contre la course aux profits des capitalistes.
En 1976, de nombreuses femmes dans le cours de la lutte de classe se sont rendues compte que pour en finir avec les crises, il faut en finir avec le capitalisme — source de tous les maux du peuple.
Elles se sont sensibilisées aux idées marxistes-léninistes, la science du prolétariat révolutionnaire, elles ont rejoint les rangs du mouvement marxiste-léniniste. Entre autres, elles ont rejoint les rangs de notre groupe, EN LUTTE !. Elles ont compris que pour unifier toutes nos luttes, pour réussir à abattre le capitalisme, il faut se donner un outil indispensable, un parti prolétarien. Elles se sont engagées résolument dans sa construction.
Oui ! les femmes du peuple canadien se lèvent dans la lutte contre leurs véritables ennemis, contre les ennemis de toute la classe ouvrière : la bourgeoisie canadienne et l’impérialisme américain présent partout dans notre pays.
Nous luttons solidaires avec nos frères de classe et notre combat va de l’avant ! Les bourgeois et les semeurs d’illusions réformistes n’ont qu’à bien se tenir ! Ils n’auront pas le meilleur !
Camarades femmes, frères de combat : Notre lutte est double, car notre oppression est double !
Notre résistance et notre lucidité constituent un grand pas en avant ! Car nous les femmes, nous savons que nous sommes doublement exploitées dans la société capitaliste. Notre engagement dans le combat de la classe ouvrière et du peuple nous demande toujours une double lutte.
Qui peut dire que les femmes canadiennes, dans le beau Canada, pays de liberté, comme le dit Trudeau, qui peut dire que nous sommes les égales des hommes ? La réalité c’est que nous sommes bien loin de connaitre l’égalité avec les hommes malgré le beau phrasage de l’année internationale des femmes.
Avons-nous le droit au travail , un droit essentiel de la personne humaine, non ! La surexploitation à ce niveau saute aux yeux. C’est quoi les possibilités réelles d’aller travailler à l’extérieur ? Depuis la petite école qu’on nous prépare pour des « jobs » de femmes, qu’on limite en fait notre accès au marché du travail. Les emplois que nous trouvons sont dans des secteurs comme le vêtement, le textile, les services, les emplois de bureau, là où les salaires sont bas — 70 % des travailleurs au salaire minimum sont des femmes — là où les cadences et les plans bonis nous mettent les nerfs à fleur de peau. Le salaire annuel moyen des femmes est de 83% moins élevé que celui des hommes — et cette différence s’accentue, augmente, avec la crise. Pour une même job, par exemple, aide à la cuisine dans un hôpital, l’État bourgeois au Québec nous paie $10.45 de moins qu’un homme !
Une fois de retour à la maison, la travailleuse doit s’atteler à la double journée de travail : devoir des enfants, souper, vaisselle, bain, dodo des petits, lavage, raccommodage.
Quand nous sommes enceintes, c ‘est souvent au risque de perdre notre emploi. Nous n’avons pas droit aux congés de maternité payés, nous n’avons pas droit aux garderies.
En période de crise comme maintenant, nous sommes les dernières embauchées, les premières mises à pied. La bourgeoisie nous considère comme des personnes de second ordre et nous refuse dans les faits le droit de travailler comme les hommes.
A l’heure actuelle, nous savons bien que la meilleure façon de lutter pour le droit au travail concrètement c’est de participer activement à toutes les luttes contre les mesures de crise qui nous affectent particulièrement nous les femmes.
C’est pourquoi, à l’occasion du 8 mars, nous avons crié aux bourgeois et à l’État :
Non au gel des salaires ! Pour des salaires décents !
A travail égal, salaire égal !
Non aux augmentations de cadences et aux mises à pied !
Pour le congé de maternité payé et les garderies gratuites !
Une autre manifestation de l’oppression spécifique des femmes, c’est le fait que 60 % des femmes sont exclues de la vie sociale et productive, sont isolées entre les quatre murs de la cuisine. Les femmes du peuple qui sont ménagères ont la garde exclusive des enfants, travaillent isolées, plus de 15 heures par jour aux tâches domestiques. Les femmes du peuple ménagères sont très affectées par la crise actuelle. Dépendantes financièrement de leur mari, elles ont à faire joindre les deux bouts du budget familial par des miracles d’ingéniosité. Les assistées sociales elles, sont durement accablées par les coupures dans les budgets sociaux.
La femme à la maison, c’est la place que la bourgeoisie nous assigne en exclusivité. L’idéologie bourgeoise ne nous lâche pas : être bonne mère, bonne ménagère, la reine du foyer ; s’ occuper jour après jour de l’entretien du mari et des enfants, ne pas trop chialer, ne pas s’occuper de politique — voilà notre avenir dans un sac !
Cette image traditionnelle, au Québec en particulier, elle est forte, l’Église y a mis longtemps son grain de sel. Les familles nombreuses pavaient le ciel des mères d’indulgences plénières : on a bercé nos illusions avec la revanche des berceaux ! Même si ces idées ont moins d’emprise aujourd’hui sur les familles de la classe ouvrière, le droit à la contraception et à l’avortement libre et gratuit est interdit par des lois réactionnaires.
La bourgeoisie qui est intéressée à ce que ça reste comme ça nous assaille de tous les bords, de tous les côtés par son idéologie. On nous présente une image déformée, chauvine, grotesque de la femme objet sexuel, de la ménagère modèle devant son beau poêle Bélanger, douce, soumise, passive. Les pressions familiales, religieuses, nourrissent nos complexes d’infériorité et nous cantonnent dans notre « rôle naturel » — tracé de toutes pièces par les maîtres de la société capitaliste. Pour les capitalistes, la non discrimination n’est pas rentable. Le capitalisme ne peut pas réaliser le plein emploi, un système complet de garderies contrôlées par les usagers, des services ménagers collectifs. La double oppression des femmes fait l’affaire des bourgeois, surtout à cette époque de crise, elle est créée et entretenue par eux.
Cette double oppression, nous en sommes conscientes et nous savons le courage et la détermination qui caractérisent celles qui de plus en plus nombreuses osent lutter contre les responsables, les bourgeois.
Camarades femmes, frères de combat : Non ! aux fausses solutions !
Que nous proposent les bourgeois, les sociaux-démocrates du P.Q., les féministes, les trotskistes et les révisionnistes, que nous proposent les vendeurs de fausses solutions qui rôdent et qui essaient de nous emberlificoter, de nous détourner de la lutte que les femmes doivent entreprendre aux côtés du peuple travailleur pour nous débarrasser du maudit système d’exploitation capitaliste et instaurer une société où il n’y aura plus d’exploitation — une société socialiste.
Que nous propose la bourgeoisie afin de camoufler, de calfeutrer l’exploitation et l’oppression dont les femmes sont victimes ? Elle nous propose la solution de la promotion individuelle, à l’intérieur de l’ordre bourgeois.
Que nous propose la bourgeoisie ? une fête des mères dont les marchands savent tirer profit. Un jour dans l’année où nous aurons supposément droit au petit déjeuner au lit, au bouquet de fleurs, à la boite de chocolat : tout ça pour 364 jours d’esclavage domestique.
Que nous propose la bourgeoisie ? Une année internationale des femmes, vrai cirque où la propagande gouvernementale essaie de nous allécher avec ses pourquoi pas,
« pourquoi pas devenir une femme directrice d’entreprise multinationale ? »
« pourquoi pas devenir une femme ingénieur contremaitre d’une usine d’aéronautique ? »
« pourquoi pas devenir une femme, colonel dans les forces armées canadiennes ? »
« pourquoi pas devenir la rédactrice en chef d’une revue féminine ? »
Que nous propose la bourgeoisie ? Des salons de la femme où, entre un stand de bas de nylon super-extensibles, un salon de maquillage super-grimé, super-poudré, un stand de casseroles Tuperware, on peut signer une pétition pour le droit à l’enseignement supérieur des femmes !
Non ! le Conseil du Statut de la Femme, la Fédération des Femmes du Québec, toute l’engeance des femmes fameuses, des femmes parvenues, des femmes sénateurs à la Thérèse Casgrain ou à la Renaude Lapointe, pourront bien si le cœur leur en dit donner leur nom aux rues de Ville d’Anjou, pourront bien remettre aux divers paliers de gouvernement des livres verts, blancs, oranges, des livres de toutes les couleurs, mais ce sont des illusions de la bourgeoisie.
Tant que le système capitaliste n’est pas remis en cause, tant que la source, le commencement de notre oppression n’est pas déraciné, arraché ; limiter les revendications des femmes du peuple à essayer de changer quelques lois qui permettraient une discrimination moins évidente contre les femmes ; ou encore à faire en sorte que quelques femmes s’introduisent aux postes de direction — c’est semer des illusions. C’est la solution du cataplasme sur une jambe de bois. Des droits, la bourgeoisie nous en reconnaît, obligée par nos luttes — mais quand ça fait son affaire elle les retire, elle les modifie, ou elle ne les applique pas.
Ce que prône en fait la bourgeoisie pour les femmes c’est : « grimpe, grimpe à la force de tes bras, t’es capable, puis toute seule à part ça — une bonne éducation, une bonne chance, un bon poste de cadre — t’es capable ! » Cette pseudo-libération, c’est bon pour les femmes de la bourgeoisie, pas pour les femmes du peuple. C’est pas toutes seules dans notre coin, mais en luttant collectivement contre le capitalisme, avec nos frères de combat et tous les exploités du pays que nous commencerons à changer notre oppression en tant que femmes.
Non ! aux solutions bourgeoises, non ! aux solutions individuelles, aux solutions de grimpage dans les échelons de la société !
Oui ! à la lutte collective des femmes avec leurs frères de classe pour transformer la société !
Non ! aux solutions de fond de casserole du P.Q. et des sociaux-démocrates !
Camarades femmes, frères de combat
Les plus gros parleurs ces temps-ci, ce sont les sociaux-démocrates, ceux du Parti Québécois en particulier. Qu’est-ce que le PQ. propose pour mettre fin à l’exploitation et à l’oppression des femmes ? Qu’est-ce que c’est au juste le PQ ? Répondons d’abord à la deuxième question. Le PQ, c ‘est le parti de la bourgeoisie québécoise francophone qui se sent à l’étroit dans le cadre du Canada, et qui prône à l’intérieur du système capitaliste, que se faire exploiter en français ça fait moins mal, qui nous propose, comme le NPD, des méthodes d’exploitation plus « civilisées ». C’est le parti qui essaie de nous faire croire que le prolétariat anglais, que les hommes et les femmes du peuple anglophone sont nos ennemis. C’est le parti qui essaie de diviser nos forces devant notre ennemi principal : la bourgeoisie canadienne.
Et qu’est-ce que le P.Q. propose pour mettre fin à l’exploitation et à l’oppression des femmes ?
« Bien voyons, qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qu’on dit là ? L’exploitation et l’oppression des femmes ? Bien voyons, c’est dépassé ça, c’est vieux comme le monde, ça sent Mathusalem ! »
L’exploitation et l’oppression des femmes, bien on y a pensé : tout est dans notre programme.
Alors, ne préoccupez-vous pas de cela. Pensez, rêvez, divaguez sur ce que serait la femme québécoise si elle avait droit au travail, droit à des congés de maternité payés, droit à des garderies gratuites, droit à l’éducation, droit à un salaire égal pour un travail égal.
Les femmes québécoises, osez, osez rêver — on serait les premières en occident à prospecter comme ça dans le futur. Eh bien ! c’est ça que le ministre responsable de la condition féminine, la suave Lise Payette, fée des étoiles, nous a annoncé la semaine dernière. On n’ aurait même plus besoin du Conseil du statut de la femme !
Tout est dans le programme du P.Q. Des réformes vont faire que d’ici quatre ans, l’oppression des femmes sera terminée. Évidemment que le P.Q. nous prend pour des cruches, à grandes oreilles ! D’abord, des promesses de bout de chemin, on en a vues d’autres. Des droits sur papier, on en a tout un cahier.
Pourquoi les communistes n’ont aucune confiance dans les réformes que met de l’avant le P.Q. ? Est-ce parce qu’on est contre les réformes ? Il faut faire attention, des réformes qui améliorent le sort de la collectivité, nous sommes pour ça ; c’est nous d’ailleurs qui sommes sur les premières lignes à nous battre pour nos droits. C’est dans ces luttes là qu’on apprend à être prolétaires, qu ‘on apprend à identifier nos vrais ennemis, les patrons et leur État, c’est dans des luttes comme celle pour le retrait de la loi C-73 et celle de la taxe d’eau, par exemple, qu’on apprend que nos problèmes ne résident pas dans l’absence de droits, mais dans le capitalisme lui-même.
Mais, ce qu’on sait aussi , c’est que des réformes, c’est fragile en système capitaliste. Survient une crise économique ou politique comme maintenant et vlan ! le beau château de cartes est à terre ! Pourquoi il est à terre ? Quand ses profits sont menacés, comme en période de crise, la bourgeoisie fait des pieds et des mains pour reprendre ce que les dures luttes du peuple lui ont arraché.
Non ! Comme le disaient des ouvriers l’année dernière : c’est pas des petits pains que nous voulons, c’est toute la boulangerie ! Tant que les bases du système dans lequel on vit seront les mêmes : c’est-à-dire tant que la richesse produite par nos bras sert une poignée de capitalistes rapaces, que la loi de la société est la loi du profit, la loi « d’au plus fort la poche ». nos droits ne seront jamais véritablement reconnus.
En passant, le P.Q. ne reconnait même pas aux femmes le droit à l’avortement libre et gratuit. Ça, ce n’était probablement pas rentable électoralement. Pourtant, le droit pour les femmes du peuple au contrôle de leur maternité, à décider si oui ou non elles peuvent avoir des enfants, c’est un droit important. Les femmes bourgeoises, avec leurs amis médecins et leurs facilités de voyage à New-York, n’ont aucun problème.
En plus de vouloir limiter la lutte des femmes à des luttes pour des réformes, en plus d’être le plus grand « charrieur » d’illusions de bout de chandelle, qu’est-ce que le P.Q. propose aux femmes pour les libérer de l’exploitation et l’oppression ? Eh bien ! Le P.Q. a repris à son compte la revendication féministe du salaire à la ménagère ! C’est révoltant ! Alors que nous sommes exclues de la vie sociale depuis que la société est formée en classes, alors que nous luttons pour le droit de sortir des quatre murs de la maison — les chinois le disent bien : la porte de la cuisine bloque la vue du monde — le P.Q. nous propose de nous attacher à la patte du poêle avec une laisse un peu plus chromée.
Le salaire à la ménagère ! On ose appeler cela un salaire ! Premièrement, est-ce qu’on va payer 70 heures par semaine de travail à la ménagère, même au salaire minimum ? Est-ce qu’on va avoir droit à l’assurance-chômage, aux caisses de retraite ? Il ne faut pas se leurrer. Ce sera à peine une petite augmentation des allocations familiales, que l’État va aller chercher dans les fonds publics : ça peut juste donner un petit coup de pouce aux maigres budgets de crise des ménagères du peuple.
Est-ce que cette revendication ferait avancer notre lutte de libération ? Non ! Ce que ça ferait cependant en réalité, c’est de nous enfermer dans notre rôle de « femmes à la maison ». C’est perpétuer la dépendance économique à l’égard de nos maris. C’est nous refermer la porte de la cuisine sur le nez en disant : « occupe-toi de faire et d’éduquer tes enfants, de recrinquer ton mari — c’est ta job ! » Pendant ce temps-là, les capitalistes n’ont pas de troubles avec nous.
Non ! Les femmes du peuple ne se laisseront pas leurrer comme ça. Les ouvrières et les travailleuses savent que travailler c’est dur, c ‘est souvent pénible. Pourquoi ? Parce que les cadences des capitalistes sont infernales, parce que les salaires qu’elles arrachent aux capitalistes sont minables, parce qu’elles sont l’objet de discrimination sexuelle, à l’emploi, à la grossesse, à l’accouchement — mais les femmes ouvrières et travailleuses savent que travailler c’est lutter — c’est devenir plus conscientes, plus solidaires des autres travailleuses et travailleurs, c’est voir plus clair dans tout le système d’exploitation, c’est avoir face à face nos véritables ennemis : les patrons pourris et leur État. Les ouvrières et travailleuses savent qu’elles sont les mieux placées pour lutter pour le droit aux garderies, aux congés de maternité, pour entreprendre la rééducation des hommes sur le partage des tâches domestiques.
Les ménagères, celles qui se sont engagées dans les quartiers, dans les groupes populaires pour lutter contre la hausse du coût de la vie, contre les coupures dans l’aide sociale, pour le droit aux garderies, pour des logements décents, savent elles aussi comment il est important de rompre leur isolement, de participer à la lutte des classes. Elles se lèvent de plus en plus nombreuses, plus déterminées, contre l’État bourgeois — le P.Q. avec son salaire à la ménagère va frapper un nœud. Les femmes du peuple comprennent elles aussi — que la porte de la cuisine bloque la vue du monde. Elles l’ont largement entrouverte.
Non ! Décidément le P.Q., malgré les sparages de la diseuse de bonne aventure Lise Payette, nous conduit d’un bout à l’autre sur une mauvaise piste.
D’abord, les femmes et les hommes du peuple canadien anglais ne sont pas nos ennemis. Le P.Q. ne divisera pas nos forces supérieures pour abattre notre véritable ennemi : la bourgeoisie canadienne.
Ensuite, même si l’on obtenait quelques réformes, la situation d’exploitation fondamentale de la femme ne serait pas changée. Nous limiter à revendiquer le changement de quelques lois bourgeoises, ça ne nous satisfait pas.
Et puis la cerise sur le sunday : c’est de vouloir nous confiner à nos rôles de mère-ménagère. On dirait que la glorieuse période des poêles Bélangers de maman Plouffe n’est pas terminée pour eux ! Bien, le P.Q. se met le doigt dans !‘œil !
Nous disons non ! non ! et non ! à vos rattourages, à vos solutions de fond de casserole. C’est conscientes et unies avec nos sœurs et frères de tout le Canada que les Québécoises se lèvent dans la lutte pour abolir le système capitaliste, source de tous nos maux. Parti Québécois, parti bourgeois, c ‘est ce que nous avons crié à la manifestation du 8 au soir dernier et c’est ce que nous continuerons de crier.
D’autres sociaux-démocrates que nous connaissons bien et qui sont à plat-ventre devant le P.Q. et le N .P.D. en train d’élaborer l’alliance patrons-Etat-syndicats, nous ont aussi bien joué dans les pattes ces derniers temps. Ce sont les boss syndicaux : les vendus à l’intérieur des syndicats, les lèche-culs de l’État, les assis dans les grands salons rembourrés du parlement. Ceux-là, on a leur numéro : ça se récite comme le petit catéchisme à l’école : « quelles revendications tombent les premières dans la négociation d’une convention collective ? » Ce sont : les congés de maternité payés et le droit aux garderies ; à travail égal, salaire égal. Dans la balance des négociations avec les patrons, les masses féminines ne sont pas du bon « bargaining power ». Les 125.000 travailleuses du Front Commun le savent et à leurs dépends. Leur nouvelle convention collective prévoit un écart de salaire plus grand que ce qu’il était avec les hommes — aux cuisines et aux buanderies des hôpitaux — les enseignantes doivent planifier presque à la seconde près leur maternité pour pouvoir avoir droit aux congés de maternité ; les ouvrières de nombreuses usines doivent subir des tests de grossesse à l’embauche pour réussir à avoir une job. C’est carrément écœurant, révoltant. Et puis les traitres, les agents de la bourgeoisie au sein de nos syndicats lâchent sur ces points précis de la convention. Bien voyons ! Il ne faut pas créer de précédent ! Dans la dernière grève à l’Université du Québec à Montréal, les patrons ont cédé un local de garderie pour plusieurs milliers de femmes enseignantes, employées de soutien, étudiantes ; mais dans une lettre d’entente, en dehors de la convention collective ; parce qu’il ne fallait pas créer de précédent pour la prochaine bataille du Front Commun. Les boss syndicaux trouvaient que ça avait de l’allure.
Non ! Les pseudo paroles progressistes des sociaux-démocrates, péquistes et boss syndicaux ne nous leurrent pas ! Les communistes affirment au contraire que pour en finir avec l’exploitation et avec l’oppression, il faut que les femmes du prolétariat s’engagent résolument dans la lutte de classes contre le camp de l’ennemi, la bourgeoisie canadienne et son fidèle allié, l’impérialisme américain, qui cherche à rogner l’indépendance nationale : pour en finir avec l’exploitation et l’oppression, il faut que les femmes du prolétariat s’engagent dans la lutte à finir contre le capitalisme, source des misères des femmes et du peuple tout entier ; pour en finir avec l’exploitation et l’oppression, il faut édifier une société socialiste, une véritable société égalitaire qui posera les bases pour la libération réelle des femmes.
Nous refusons, comme nous le demandent les sociaux-démocrates, de les croire sur parole, de partir sur leurs ballounes de limiter nos revendications aux réformes des lois en vigueur, de penser qu’un système capitaliste amélioré ou version plus civilisée, pourra nous procurer une véritable libération.
Non ! aux réformes pour des réformes !
Non ! au salaire à la ménagère !
Non ! au capitalisme civilisé !
Camarades femmes, frères de combat !
Les hommes sont-ils nos ennemis ?
Parmi les chanteurs de pomme, les embobineurs de première classe, il y a aussi tous les groupes féministes qui tendent des perches trompeuses aux femmes.
Il y a d’abord les féministes radicales qui essaient de nous faire croire que c’est l’homme, le mâle qui est fondamentalement responsable de l’état de servitude des femmes. La lutte des femmes doit donc se concentrer sur un ennemi principal : l’homme.
Cette tendance radicale du mouvement féministe, publie à Montréal le torchon de confusion et de mensonges qu’est le journal les Têtes de Pioche. L’ équipe de ce journal a récemment expulsé de son sein les femmes qui voulaient s’ouvrir aux luttes d’autres opprimés, qui voulaient tenter d’articuler la lutte des femmes avec la lutte des classes. Cela donne une idée du service de qui elles sont !
Face à ces féministes, qu’ont à dire les communistes ?
D’abord que l’oppression que subissent les femmes en tant que femmes, n’a pas son origine dans les hommes.
L’oppression des femmes remonte dans l’histoire, au moment où la société s’est divisée en classes, une classe d’ exploiteurs, minorité qui s’accapare de la propriété privée des moyens de production (terre-outils-bêtes) et qui engage des esclaves, des exploités pour travailler pour eux. La femme continue de faire des tâches domestiques, mais ces tâches sont reléguées au second plan. La femme devient elle aussi une sorte d’ esclave. Son travail est dévalorisé, elle est exclue de la vie sociale. Graduellement la société la considère comme un être inférieur. L’ exclusion de la femme de la vie sociale et productive, c’ est la manifestation la plus aigüe de l’oppression des femmes.
Si l’oppression des femmes remonte à l’origine de la naissance des classes sociales, dans la propriété privée des moyens de production, aujourd’hui, le système capitaliste, pour en finir avec l’oppression, il faut détruire le système d’exploitation basé sur la toute-puissance d’une minorité de possédants ; il faut en finir avec le système de propriété privée, avec le système capitaliste. Il faut en finir avec les exploiteurs, les possédants. La bourgeoisie canadienne c’est elle notre ennemi principal et non les hommes.
Il ne s’agit pas ici de nier que trop souvent les hommes agissent avec mépris à l’égard des femmes, les considèrent comme inférieures. Le chauvinisme, le mépris mâle, ça existe. Et les femmes communistes mènent une lutte acharnée contre les vieilles idées, contre l’influence de l’idéologie bourgeoise chez les hommes. Si nous les femmes nous sommes contaminées par les idées réactionnaires : les femmes doivent se soumettre aux trois vertus : plaire, se taire et s’affairer autour du poêle, les hommes aussi sont bombardés par l’image de l’homme dominateur, pourvoyeur de la veuve et de l’orphelin... Nos camarades masculins prennent de plus en plus conscience de la lutte à mener contre les idées chauvines.
Est-ce qu’on jette le bébé avec l’eau du bain sous prétexte qu’il était sale ? et bien non !
Est-ce qu’on tue le malade pour le guérir ? Non !
C’est cette voie que les femmes doivent suivre avec les hommes — les éduquer patiemment et mener sans relâche la lutte des idées avec eux. Les hommes de notre classe ne sont pas nos ennemis. Ils sont aussi victimes de l’idéologie bourgeoise. Des liens de sang, d’amour, de combat nous unissent. C’est contre un ennemi commun que nous avons à lutter : les bourgeois. Aucune fantaisie féministe ne nous détournera de notre but.
Camarades femmes, frères de combat !
Il y a cependant une autre catégorie de féministes, celles qui se disent « marxistes », qui sont pour le « socialisme », et c’est cette catégorie qui attaque le plus violemment les femmes communistes qui ont rallié les groupes marxistes-léninistes du pays. Elles répandent toutes sortes de faussetés sur la position des communistes à l’égard de la lutte de libération des femmes. Elles déforment nos positions afin de justifier les leurs.
Elles disent que les communistes :
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ont une vision étroite de l’oppression des femmes liée seulement à l’aspect économique ;
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qu’ils ne luttent pas contre les vieilles idées réactionnaires chez les hommes ;
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qu’ils refusent aux femmes le droit de s’organiser en tant que femmes opprimées ;
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qu’ils ne reconnaissent pas que les femmes sont opprimées comme femmes.
Elles prétendent que les femmes communistes :
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en se joignant aux groupes marxistes-léninistes abandonnent le champ principal de lutte : celui des femmes pour les femmes ;
-
qu’elles adoptent une idéologie masculine ;
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qu’elles s’ engagent à construire un Parti politique où les mâles sont au pouvoir — donc que ce Parti ne peut diriger la lutte des femmes vers le socialisme ;
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qu’elles ne savent pas que la vie privée est politique.
Ce ne sont que des faussetés ! Dans le fond, leur théorie pseudo-marxiste n’est qu’une autre forme de réformisme.
Que prêchent-elles ces féministes marxistes du Théâtre des Cuisines, du Comité de Lutte pour l’Avortement et la Contraception libre et gratuite, des Éditions Remue-Ménage, de la Clinique de Santé des Femmes du quartier ?
« Que les femmes doivent uniquement s’impliquer dans les luttes pour les droits démocratiques des femmes seulement, dans les luttes pour les revendications spécifiques des femmes. »
Elles crient et s’époumonent à qui veut bien les entendre qu’elles ne serviront pas de cheap labor, ni pour les boss, ni pour la révolution.
Et bien ces pseudo-marxistes se trompent royalement. Les communistes refusent de parquer les femmes dans les réserves de luttes de femmes pour leurs droits démocratiques.
Assistées sociales, êtes-vous du cheap labor dans la lutte de la taxe d’eau avec vos frères assistés-sociaux contre l’Etat bourgeois ?
Travailleuses du Front Commun, étiez-vous du cheap labor dans la lutte avec les travailleurs d’hôpitaux et les enseignants contre les mesures de rentabilisation du régime Bourassa ?
Ouvrières de Domtar et de Celanese, des Minoteries, dans la lutte avec vos frères de classe contre les mesures de crise de la bourgeoisie canadienne , êtes-vous du cheap labor ?
Femmes haïtiennes, iraniennes, indiennes, dans la lutte avec vos frères immigrants contre le projet de loi fasciste C-24, êtes-vous du cheap labor ?
Les féministes marxistes nient le fait que les femmes font partie des classes sociales. Qu’elles ont des intérêts de classe à défendre. La lutte de libération des femmes ne se limite pas à la lutte pour les droits démocratiques des femmes. La lutte de libération des femmes fait partie de la lutte révolutionnaire. Ce n’est pas en luttant uniquement pour leurs revendications spécifiques que les femmes vont faire avancer la lutte pour le socialisme, mais en s’impliquant dans tous les combats de la classe ouvrière.
Non ! Mesdemoiselles les féministes pseudo-marxistes, vous trompez les masses de femmes avec votre vision étroite de la lutte des femmes. Tous les combats de la classe ouvrière et du peuple concernent les femmes et au plus haut point. Toutes les luttes qui font reculer notre ennemi sont essentielles. Et ces luttes font aussi avancer les luttes des femmes.
Que prêchent-elles encore ces opportunistes qui devant le rapprochement des masses aux idées communistes se sont drapées de l’étiquette a rabais de « féministes-marxistes » ? Elles mettent de l’avant comme forme privilégiée afin de mener la lutte de libération des femmes : l’organisation autonome des femmes. Et elles opposent cette organisation autonome des femmes au Parti prolétarien. Pour que la lutte des femmes devienne politique, c’est l’organisation autonome des femmes. Qu’est-ce qui les mènera à leur vaporeux « socialisme « . c ‘est l’organisation autonome des femmes. Comme si une organisation de masse des femmes pouvait nous mener d’elle-même au socialisme !
C’est exactement la même position que ceux qui prétendent qu’en faisant des syndicats forts, plus combatifs, ils arriveront au socialisme.
Cette position est erronée, et cela a été prouvé dans l’histoire. Seul le Parti prolétarien, le Parti qui a réuni l’avant-garde la plus consciente et la plus déterminée de la classe ouvrière, qui se base sur le marxisme-léninisme, peut conduire à la victoire socialiste. Le mouvement des femmes, pas plus que le mouvement syndical, ne peut trouver en lui-même la direction politique pour renverser le système capitaliste et instaurer le pouvoir de la majorité, la démocratie pour le peuple, la dictature du prolétariat. C’est un Parti prolétarien qui saura guider nos luttes et nous conduire au renversement de l’État bourgeois, c’est un Parti prolétarien dont nous avons besoin.
Et ce parti, mesdemoiselles les féministes pseudo-marxistes, ce n’est pas un parti de mâles, c’est le parti des hommes et des femmes de la classe ouvrière et du peuple les plus conscients, les plus déterminés.
L’idéologie marxiste n’est pas, comme vous le prétendez, insuffisante. Ce n’est pas, comme vous le prétendez, Papa Marx, Papa Lénine et Papa Mao, donc des hommes qui nous guident. Le marxisme-léninisme est la science de la lutte du prolétariat mondial, élaborée à partir des luttes concrètes des peuples pour leur libération. Nous nous appuyons sur l’histoire, sur l’analyse concrète de la situation concrète pour cerner le chemin à suivre.
Et puis il est totalement faux d’affirmer comme vous le faites que les communistes ne se préoccupent pas de la question des femmes. Les partis communistes des pays véritablement communistes ont mis sur pied des organisations de masse des femmes, pour les mobiliser dans la lutte révolutionnaire, pour défendre leurs droits démocratiques et leurs revendications spécifiques et enfin combattre les idées arriérées et rétrogrades qui écrasaient les masses de femmes. Il y a belle lurette que les communistes savent que la vie privée est politique. Lorsque nous brisons les chaines de l’esclavage domestique pour affronter les bourgeois et leur État dans les luttes ouvrières et populaires ; quand nous nous mobilisons dans la tâche de construire notre état-major, le parti prolétarien, notre lutte est double : en même temps nous luttons contre la bourgeoisie et son État, mais nous devons lutter aussi avec notre mari, avec nos enfants, avec notre famille pour avoir le droit de participer pleinement à la vie sociale et politique. Nous luttons avec nos frères de combat pour avoir des relations d’égalité avec eux ; pour qu’ils se sentent concernés par notre lutte, pour qu’ils s’y impliquent.
Tout ce que racontent les féministes-marxistes c’est de la blague, comme tout ce que racontent la bourgeoisie et le P.Q.
La voie de l’émancipation des femmes est leur participation pleine et entière à la révolution socialiste. Ce n’est pas en tant que ménagères strictement mais en tant que femmes opprimées d’une classe exploitée que les femmes du prolétariat et du peuple mènent la lutte pour le socialisme. Vous prétendez qu’aucune révolution n’a aboli l’exploitation spécifique des femmes, et n’a éliminé son oppression. Nous vous disons que c’est faux. La révolution socialiste en Chine et en Albanie a posé les bases pour la libération des femmes. Il y a maints exemples pour le prouver pour qui veut bien voir la réalité pour ce qu’elle est.
Non ! à la lutte contre les hommes !
Non ! nous ne limiterons pas notre lutte à la revendication de nos droits démocratiques !
Non ! à l’organisation autonome de masse des femmes coupée de la direction du Parti !
Quant aux trotskistes du Groupe Marxiste Révolutionnaire (GMR) et de la Ligue Socialiste Ouvrière (LSO), ils se rallient aux positions féministes. En opportunistes qu’ils sont, ils font croire aux femmes que c’est au sein d’une organisation autonome, qu’elles vont trouver la direction à leurs luttes, que c’est uniquement en luttant pour leurs droits spécifiques, en particulier pour le contrôle de leur maternité, que les femmes luttent pour le socialisme.
Non ! aux trotskistes, semeurs d’illusions, faux révolutionnaires !
Camarades femmes, frères de combat, En U.R.S.S. les femmes retournent à leur cuisine
Finalement il y a d’autres fauteurs de troubles dans le camp des ennemis : ce sont les révisionnistes. On appelle révisionnistes, ceux qui se prétendent communistes mais qui ont révisé, qui ont transformé la théorie marxiste-léniniste. Ces révisionnistes donnent toujours comme exemple de pays socialiste : l’URSS. Mais les vrais communistes affirment que le capitalisme est réinstauré en Russie ; en Russie comme en Amérique, il y a une crise : les cadences dans les usines sont effrénées, il y a des primes à la production , des plans bonis, de la compétition, il y a plusieurs mises à pied, les grèves sont férocement réprimées.
La femme en URSS, puissance impérialiste, est terriblement exploitée et opprimée. Tous les acquis de la grande révolution d’octobre 1917 se sont effondrés. Présentement on assiste à une campagne systématique de retour des femmes soviétiques à leurs chaudrons. Devant la crise, le chômage, l’État veut retourner les femmes à la maison. Les méthodes ? Les congés de maternité sont d’un an. A première vue on peut penser que c’est une mesure sociale intéressante. Mais il n’en est rien. C’est une façon subtile de réenfermer les femmes soviétiques entre les quatre murs de la cuisine. Il y a une campagne incroyable de revalorisation de la maternité. Après un 5e enfant, les femmes soviétiques reçoivent la médaille de la maternité du IIe degré. Après un 9e enfant, elles sont décorées de « l’ordre de la gloire », elles sont : mère de première classe ! On insiste sur le fait que le plus grand rôle dans l’éducation des enfants revient à la famille — donc à la mère. On revalorise son rôle en en faisant une pédagogue experte, une maitresse d’école privée, attachée aux enfants. On encourage les mariages précoces, les femmes qui se marient entre 16 et 20 ans ne sont plus un phénomène isolé. On organise des activités « spéciales » pour les adolescentes : des cercles d’art ménager, de couture ... afin de bien les préparer à leur futur rôle !
Les communistes ne sont pas contre la maternité. Au contraire, la maternité voulue est un grand événement pour le peuple travailleur. Les enfants sont l’espoir, la relève, les continuateurs de la révolution. Ceux qui travaillent à renverser le système d’ exploitation capitaliste travaillent pour les générations d’enfants que nous mettons au monde.
En URSS, la « prime à la maternité » c’est véritablement un retour en arrière, une façon écœurante d’enfermer les femmes soviétiques dans leur oppression spécifique.
C’est à la conférence de Mexico sur l’année internationale des femmes que les femmes du monde entier, en particulier celles du Tiers-Monde et des pays socialistes ont démasqué le véritable visage de l’impérialisme à pseudo visage socialisant de l’URSS.
A cette conférence, la Russie avançait la position suivante : la principale revendication que les femmes du monde devraient mettre de l’avant était : Paix, détente, désarmement. Les révisionnistes d’ici entonnent la même rengaine inspirée par la maison-mère soviétique. Pourquoi ces thèmes de paix, détente, désarmement ? Pourquoi ce thème devrait être la principale considération des femmes du monde. Ces thèmes sont liés au grand « bullshitting » de l’URSS sur le désarmement.
Mais la réalité est toute autre : ce à quoi on assiste présentement c’est une course effrénée aux armements, principalement entre l’URSS et les États-Unis, ce qui fait peser sur le monde le danger d’une 3ème guerre mondiale. Pour camoufler leur rapacité, les révisionnistes brandissent des paroles de paix et ils veulent entrainer les femmes dans cette voie trompeuse.
A cette même conférence, les États-Unis prétendaient que la lutte des femmes n’est pas politique : que quel que soit le système social, la femme est objet de discrimination.
Les positions de l’URSS, des États-Unis, appuyées par la plupart des pays occidentaux et Israël, représentaient le courant bourgeois sur la lutte de libération des femmes.
Non ! au révisionnisme ! à l’impérialisme U.S. !
Non ! au charriage pacifiste des supergrands armés jusqu’aux dents !
C’est ce qu’ont mis de l’avant les femmes des pays du Tiers-Monde et des pays socialistes comme la Chine et l’Albanie.
Camarades femmes, frères de combat ! Suivons l’exemple des femmes des pays du Tiers-Monde et de la Chine et l’Albanie socialistes !
Les femmes des pays du Tiers-Monde ont été fermes : il n’y aura ni paix, ni désarmement, tant qu’il y aura de l’exploitation, tant que l’impérialisme, le colonialisme et les agressions des supergrands feront des ravages parmi les peuples de la terre. La lutte des femmes est éminemment politique.
La lutte pour la conquête des droits de la femme doit être étroitement conjuguée, liée à la lutte contre le colonialisme, la domination étrangère et la discrimination raciale, à la lutte contre l’ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, ainsi qu ‘à la lutte contre la violation de l’indépendance de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des différents pays.
Une femme africaine, représentante de l’Organisation de l’Unité Africaine disait : « Aussi longtemps que notre continent ne sera pas libéré de l’occupation coloniale, de la discrimination raciale et de toute ségrégation, il ne saura être question d’égalité en ce qui nous concerne. Pourvu que le peuple d’un autre pays souffre de l’oppression et que certaines parties du continent africain restent encore sous le joug du colonialisme et de l’exploitation économique étrangère, il ne saura pour nous être question de paix . »
Le destin des femmes est toujours lié à celui de la nation et du peuple. Donc, leur émancipation est inséparable de la lutte de leurs nations et de leurs peuples.
Les chinoises ont affirmé que la révolution a besoin des femmes comme les femmes ont besoin de la révolution.
Camarades femmes, frères de combat ! Le Parti Prolétarien c’est notre Parti !
Qu’est-ce que les communistes proposent aux femmes d’ici, au pays ?
Nous affirmons qu’aujourd’hui la cause de l’oppression des femmes, c’est le système capitaliste. Si les femmes veulent parvenir à leur émancipation, elles doivent se joindre à la libération de tout le peuple exploité, car elles en font partie. La voie de l’émancipation des femmes passe par la lutte révolutionnaire. L’émancipation des femmes ne sera possible que sous le socialisme.
« Une femme libre ne peut vivre que dans une société libre ».
Et la seule société vraiment libre, est la société socialiste. Elle est libre parce que le peuple est au pouvoir. Elle est libre parce qu’elle abolit la propriété privée des moyens de production. Elle est libre parce que l’État est au service du prolétariat. Elle est libre parce que s’exerce une véritable démocratie pour tous !
Les communistes canadiens sont engagés dans une lutte à finir contre l’exploitation de la classe ouvrière et du peuple canadien pour le renversement du système capitaliste pourri, pour le renversement de la dictature de la bourgeoisie canadienne et pour l’instauration du système socialiste de la dictature du prolétariat sur les bourgeois dictateurs.
La lutte des femmes à l’intérieur de la lutte pour le socialisme ? Ce n’est pas une lutte de second plan, de seconde zone, comme nous font dire les féministes pseudo-marxistes en falsifiant les positions communistes.
La lutte des femmes fait partie intégrante de la lutte pour le socialisme. Ça ne s’oppose pas, ça ne se sépare pas, ça ne se dissocie pas.
La lutte de libération des femmes préoccupe les communistes au plus haut point et plus que tout autre. Les revendications spécifiques des femmes — pour le droit au travail, le droit aux congés de maternité payés, aux garderies gratuites, le droit à la contraception et à l’avortement, la socialisation des travaux domestiques — ce sont des revendications pour lesquelles nous nous battons. Nous n’avons qu’à regarder la célébration de la Journée Internationale de la Femme à Montréal cette année et les années précédentes. Il est significatif que ce soit le mouvement marxiste-léniniste qui se soit le plus préoccupé de mobiliser les femmes de la classe ouvrière et du peuple contre leur oppression spécifique et contre l’exploitation dont est victime leur classe.
La lutte de libération des femmes nous préoccupe au plus haut point plus que tout autre parce que nous savons que la seule voie de libération des femmes, est la voie du socialisme. Ce n’est pas une voie de garage bourgeoise, ou dans des culs-de-sac réformistes que nous menons les femmes . Notre tâche est de nous attaquer à la source, à la cause première de l’oppression des femmes, la propriété privée des moyens de production. Nous travaillons dans l’intérêt des femmes. Les femmes ont besoin de la révolution.
La libération des femmes nous préoccupe au plus haut point et plus que tout autre parce que la révolution ne se fera pas si les femmes n’y participent pas activement. Mao le disait : les femmes sont la moitié du ciel et elles doivent la conquérir.
Nous affirmons que seuls les marxistes-léninistes, seul un Parti marxiste-léniniste peut diriger la lutte de libération des femmes vers le socialisme, parce que c’est le Parti de la classe ouvrière et que c’est la classe ouvrière qui a la mission historique de renverser le capitalisme et d’instaurer le socialisme.
Mais le Parti ne fait pas la lutte à la place des femmes, le Parti ne se substitue pas à la classe ouvrière. Car ce sont les femmes du peuple, c ‘est la classe ouvrière et le peuple tout entier qui fait la révolution. Le Parti est un guide, le Parti c’est la boussole qui dirige nos luttes vers le socialisme. Le Parti unit les luttes des travailleuses syndiquées, non-syndiquées, des ménagères, des assistées-sociales, des chômeuses vers un même objectif. Il unit le mouvement des femmes et le mouvement ouvrier dans la lutte pour le socialisme.
Actuellement, comme il n’y a pas de boussole pour guider, unifier les luttes du peuple et renverser le système capitaliste, il est urgent de se donner cet outil : le Parti prolétarien.
Les femmes conscientes doivent aussi s’engager résolument dans la construction du Parti prolétarien marxiste-léniniste.
Elles doivent acquérir le marxisme-léninisme. Nous invitons toutes les femmes à joindre les rangs d’EN LUTTE !, groupe marxiste-léniniste engagé dans la construction du Parti prolétarien au Canada.
Il ne faut pas être idéaliste vis-à-vis du Parti. Il ne mènera pas nos luttes à notre place. Les femmes doivent mener leur propre lutte, mais c’est tout le prolétariat qui doit faire sienne la lutte des femmes. Même sous le socialisme, la lutte des femmes n’est pas terminée. En Chine, par exemple, la lutte des femmes contre les vieilles idées sur le mépris des femmes se poursuit encore. La route est longue, sinueuse. mais l’avenir est radieux. Les femmes chinoises et albanaises ont conquis « la moitié du ciel » comme le disait Mao.
Camarades, ouvrières, travailleuses, ménagères, frères de combat !
CONTRE LES MESURES DE CRISE QU’IMPOSE LA BOURGEOISIE, REVENDIQUONS NOS DROITS ! ILS SONT JUSTES ET NÉCESSAIRES ! NON ! AUX FAUSSES SOLUTIONS BOURGEOISES, RÉFORMISTES, FÉMINISTES ! OUI AU SOCIALISME ! OUI A LA CONSTRUCTION DU PARTI OUVRIER RÉVOLUTIONNAIRE ! RALLIONS LES RANGS DU MOUVEMENT MARXISTE-LÉNINISTE, RALLIONS EN LUTTE !
VIVE LA FÊTE INTERNATIONALE DES FEMMES !
VIVE LA DICTATURE DU PROLÉTARIAT !