#title La classe ouvrière iranienne est descendu sur le champ de bataille, elle à renversé le shah et ébranle le monde capitaliste #author Enver Hoxha #date 18 février 1979 #source Zëri i popullit #lang fr #pubdate 2024-12-15T16:16:49 #authors Enver Hoxha #topics Albanie, Iran L’attention de l’opinion publique mondiale a été centrée ces mois derniers sur les événements d’Iran, sur la lutte héroïque du peuple iranien, sur le renversement du régime sanguinaire de la monarchie des Pahlavi. Maintenant, que cette révolution a renversé le féodalisme moyenâgeux et la monarchie fasciste du shah, les révolutionnaires, les patriotes et les gens progressistes de par le monde, saluent chaleureusement et admirent l’héroïsme insigne des hommes et des femmes, des jeunes gens et des jeunes filles iraniens, la détermination et le courage des gens du peuple. Le peuple iranien a remporté une victoire d’une grande portée historique, qui marque un pas notable en avant dans sa voie vers la liberté et la démocratie, un degré supérieur dans son accession à l’émancipation et au progrès. Il est certain que cette victoire laissera des traces profondes et servira de base pour les batailles futures dans la réalisation des idéaux populaires de la libération complète nationale et sociale. L’insurrection populaire en Iran constitue un rude coup pour toutes les puissances impérialistes, en particulier pour l’impérialisme américain, qui a pratiquement contrôlé et dirigé le régime du shah durant ces 25 dernières années. C’est là également un coup dur pour le capitalisme mondial, qui avait profité jusqu’ici de la soumission du shah pour piller le pétrole d’Iran et exploiter le peuple iranien jusqu’à la moelle. Le fait est que la révolution iranienne a mis en désarroi le monde bourgeois et révisionniste. Carter et son administration reprochent à la C.I.A. et aux autres services secrets américains de ne pas avoir prévu à temps ces événements. La bourgeoisie occidentale s’étonne de voir se révolter un peuple tout entier en plein boom du pétrole. Les social-impérialistes chinois reprochent au shah d’avoir permis la pénétration d’agents étrangers qui ont troublé la conscience des masses. Les impérialistes et les révisionnistes n’ont compris, ne comprendront ni n’interpréteront jamais comme il se doit les phénomènes sociaux. Ils les jugent selon des schémas figés engendrés par leurs propres conceptions égoïstes de classe et antihistoriques. Leur haine contre-révolutionnaire ne leur permet d’analyser objectivement aucun phénomène social, de prévoir aucune situation. Les événements leur ont toujours éclaté comme des grenades dans les mains. La révolution en Iran n’est ni ne peut être, contrairement à ce que prétendent les révisionnistes de Pékin, l’affaire d’agents, ni, comme l’expliquent les politiciens occidentaux, le résultat de la modernisation. Elle est le résultat de l’exacerbation des nombreuses contradictions de la société féodalo-bourgeoise iranienne, elle est l’explosion de la colère et de la haine populaires accumulées au fil de dizaines et de dizaines d’années contre la tyrannie du shah et la domination impérialiste, elle est le résultat de la détermination du peuple de modifier la vie misérable que lui ont imposée les hautes classes oppressives et exploiteuses. De divers côtés on tend à donner à la révolution iranienne une couleur religieuse. Certes, on ne saurait dénier dans les événements d’Iran l’influence subjective de la secte chiite, qui a joué un rôle positif dans ce renversement du régime féodal de l’empire des Pahlavi. Mais ce n’est pas l’idéologie religieuse qui a dirigé les larges masses populaires dans l’insurrection et la lutte contre le shah. Les aspirations démocratiques de l’écrasante majorité laïque du peuple iranien, les mots d’ordre politiques, qui ont dressé le peuple dans la lutte, l’objectif concret pour lequel luttent les masses ne sauraient être identifiés aux revendications éthico-théocratiques de la doctrine islamique. Le peuple d’Iran est en apparence croyant, mais dans ses actions, et précisément dans cette révolution, il s’est montré très progressiste et très objectif. Il s’est dressé et a versé son sang pour renverser la monarchie et instaurer dans le pays une république démocratique, pour nationaliser le pétrole et l’utiliser au profit du développement économique de la nation et du peuple, pour mettre fin à la dépendance vis-à-vis du capital étranger et abolir tous les accords asservissants, économiques, militaires et politiques avec les étrangers, fussent-ils américains, soviétiques, britanniques ou chinois, pour avoir un État souverain et indépendant solide, pour établir la liberté de presse et de réunion, bannir la corruption féodale, condamner les oppresseurs et les exploiteurs, et instaurer l’égalité et la justice sociales, etc. Pour les peuples du monde, il est clair que la révolution iranienne n’est pas d’inspiration religieuse. Elle est inspirée par le puissant courant démocratique et progressiste des masses, assoiffées d’une véritable révolution agraire, d’une révolution culturelle et d’un enseignement réellement progressiste, ainsi que de profondes transformations en vue de remédier à l’état arriéré du peuple. Les femmes et les jeunes filles qui sont courageusement descendues dans la rue pour affronter la SAVAK et la garde impériale, ne l’ont pas fait pour continuer à porter le voile et à rester entre les quatre murs de la maison comme dans une prison, mais pour mettre fin à cet état de choses. Ici se posait donc le grand problème de l’affranchissement des travailleurs, de la paysannerie, des femmes et de la jeunesse. L’objectif de cette campagne hostile est de faire croire que les événements d’Iran ne représentent pas une révolution qui pourrait servir d’exemple. Le capitalisme international cherche à présenter cette révolution comme une réaction de chefs religieux et de masses «fanatiques» des croyants contre «l’industrialisation» et la «modernisation de la vie du pays entreprises par le shah. Il prétend avec cynisme que de pareilles révolutions auxquelles il colle l’étiquette d’«islamiques», empêchent le développement progressiste non seulement des pays où elles ont lieu, mais encore de l’ensemble de la «société internationale». Le capitalisme mondial insiste, en particulier, sur le terme «islamique» et déforme le véritable caractère de la révolution en Iran, dans son souci de dresser, les peuples les uns contre les autres, d’opposer les croyants musulmans aux chrétiens. Il considère les peuples iranien, arabes, etc., comme des peuples arriérés et fanatiques et cherche à donner un caractère rétrograde à leurs luttes libératrices anti-impérialistes. Mais la révolution iranienne a montré clairement que la question fondamentale pour les peuples de cette zone, celle dont le succès exige leur unité, c’est la lutte pour se libérer du joug féodalo-bourgeois et de la domination des superpuissances américaine, soviétique, ainsi que d’Israël. Ce sont les superpuissances impérialistes, les U.S.A. et l’Union soviétique, ainsi que la Chine, qui attisent la division entre les peuples arabes et perse et ne leur permettent pas de conquérir et de sauvegarder leur liberté, leur indépendance et leur souveraineté. Mais les appréciations tendancieuses et les calomnies sordides de ceux qui ont pillé et opprimé les pays d’Orient, ne trompent personne. Quoi qu’on en dise, les événements d’Iran sont la conséquence de l’antagonisme social et non pas de l’antagonisme religieux. Le Parti du Travail d’Albanie, partant des tendances fondamentales de l’évolution mondiale actuelle, a souligné que la question de la révolution et de la libération des peuples n’est pas uniquement une aspiration et un désir mais aussi un problème posé et à résoudre. L’insurrection du peuple iranien en est la confirmation. Mais ce n’est là ni la première, ni la dernière. L’exemple de l’Iran, à coup sûr, aura ses effets sur d’autres pays, qui le suivront. Les conditions créées dans beaucoup de pays, rendent actuellement inévitables les explosions révolutionnaires. Dans l’ensemble, a souligné notre Parti, la situation ressemble aujourd’hui à un volcan en éruption, à un feu qui brûle, un feu qui consumera justement les hautes classes dominantes, oppressives et exploiteuses. L’insurrection populaire en Iran, à laquelle prennent part les larges masses, la classe ouvrière, la jeunesse progressiste, les femmes, a démontré le bien-fondé des thèses marxistes-léninistes, soutenues par notre Parti sur les situations révolutionnaires actuelles qui se créent constamment dans beaucoup de pays du monde, et sur la croissance des facteurs objectifs et subjectifs de la révolution. Au premier chef, les événements d’Iran ont montré que la force motrice dans cette révolution à caractère démocratique, est le prolétariat iranien qui est descendu dans la rue, et s’est engagé dans un affrontement sanglant avec la réaction, en manifestant sa force invincible non seulement dans la lutte contre le shah mais encore contre l’impérialisme étranger. Les événements actuels d’Iran fournissent de précieux enseignements non seulement au peuple de ce pays mais aussi aux autres. Contrairement aux assertions de la bourgeoisie et des révisionnistes, ils ont démontré la justesse de la thèse fondamentale du marxisme-léninisme, soutenue avec force ces temps derniers par notre Parti, et selon laquelle, pour que la révolution triomphe, pour que le peuple s’affranchisse du joug national et social, il est absolument indispensable que la classe ouvrière descende sur le champ de bataille. La classe ouvrière, a souligné le PTA, constitue la force déterminante du développement de la société, la force dirigeante de la transformation révolutionnaire du monde... Elle demeure la principale force productive de la société, la classe la plus avancée et qui a plus intérêt que quiconque à accéder à la libération nationale et sociale, au socialisme, l’héritière des meilleures traditions de l’organisation et de la lutte révolutionnaires. En Iran c’est précisément la classe ouvrière qui a fait face hardiment aux chars et aux mitrailleuses du shah. C’est surtout sa grève générale, plus particulièrement la grève des ouvriers du pétrole, qui a paralysé toute la vie du pays. Des manifestations de protestation contre le shah avaient été organisées auparavant aussi, mais c’est seulement après le blocage des pompes de pétrole, l’arrêt des trains et la coupure du courant des centrales, c’est alors seulement qu’ont été secoués les fondements de la classe féodale dominante, que le shah est parti chez son ami au Maroc et que le gouvernement de Bakhtiar a été renverse. La classe ouvrière a démontré que c’était elle qui était la force véritable dans le pays, et non pas l’armée de centaines de milliers d’hommes du shah, les armes américaines et les milliards de pétrodollars dont disposaient les banques de Téhéran. Par sa propre lutte, par le rôle déterminant qu’elle a joué dans la révolution antiféodale et anti-impérialiste, elle a démontré que l’unique force sociale à laquelle appartient l’avenir, est la classe ouvrière. Les événements d’Iran ont confirmé une autre thèse importante du marxisme-léninisme, à savoir que la révolution ne saurait être accomplie sans violence, qu’elle ne se réalise pas sans effusion de sang. Le régime du shah a résisté jusqu’à sa dernière cartouche, les impérialistes américains, les social-impérialistes chinois, la grande bourgeoisie monopoliste internationale, les rois et les shahs de partout l’ont soutenu jusqu’à la dernière seconde. Si le peuple iranien avait suivi les thèses de la «voie pacifique» que vantent tant les révisionnistes khrouchtchéviens, la voie des réformes de structure des «eurocommunistes», de la théorie chinoise «des trois mondes», etc., la clique du shah et les impérialistes régneraient encore tranquilles et sans embarras, comme ceux-ci le font dans plusieurs pays du monde. Mais le peuple d’Iran ne s’est pas bercé d’illusions, il n’a pas hésité à se dresser dans la révolution, à verser son sang et à consentir tous les sacrifices pour conquérir la liberté et l’indépendance, pour éliminer le joug pesant qui l’oppressait. C’est en cela que réside aussi la grande importance actuelle de la révolution iranienne pour tous les autres peuples qui souffrent de la double oppression de la domination étrangère et des cliques réactionnaires du pays. La révolution iranienne illustre et confirme concrètement la justesse des thèses du PTA, à savoir que dans les conditions actuelles on ne peut s’affranchir de la domination impérialiste, ni accéder à la liberté et à l’indépendance, que l’on ne peut chasser le néo-colonialisme ni instaurer l’entière souveraineté nationale si l’on ne lutte pas contre les cliques du pays, liées ou vendues à l’étranger. Le peuple iranien s’est jeté dans l’insurrection et a versé son sang pour s’affranchir de l’oppression et de l’exploitation féroces, pour accéder à la liberté et à la démocratie. Les progrès qu’il réalisera dans ce sens, la profondeur des réformes introduites dépendront des véritables forces révolutionnaires, de la mesure où ces forces seront en état de maintenir vivant l’esprit de la révolution, de la porter d’un stade inférieur à un stade supérieur. Lénine a indiqué que la révolution est une chose sérieuse et qu’on ne doit pas jouer avec elle, que si l’on s’y engage il faut aller jusqu’au bout. La révolution en Iran est encore en cours et on ne peut dire qu’elle ait atteint tous les objectifs qu’elle vise. Il est de fait que les forces de la réaction intérieure et les forces impérialistes s’emploient à faire une contre-révolution, soit par la violence directe de l’intérieur, soit par une intervention militaire de l’extérieur, soit à travers la dégénérescence pacifique de la révolution par sa transformation graduelle de révolution en contre-révolution. C’est pourquoi mener la révolution jusqu’au bout veut dire pour le peuple d’Iran redoubler de vigilance et refuser d’être mis à nouveau sous le joug des impérialistes étrangers, américains, soviétiques ou autres, qui, par des manœuvres, des intrigues, des compromis, la corruption, etc., s’efforceront de regagner, naturellement sous de nouvelles formes, leurs anciennes concessions et positions. Maintenant, en Iran, après le démantèlement de l’administration du shah, de nouveaux organes du pouvoir seront mis sur pied. La voie dans laquelle se développera ce processus aura de très importantes conséquences. Ce peut être un processus progressif, mais ce peut être aussi un processus régressif. Les deux possibilités existent. Pour avancer sur des positions progressistes, le peuple d’Iran devrait détruire toutes les structures et les superstructures de la monarchie féodale du shah et leur en substituer de nouvelles, appropriées à son pays et non pas empruntées à la soi-disant démocratie bourgeoise, qui est foncièrement antipopulaire. Il lui faudra faire beaucoup d’efforts pour empêcher la féodalo-bourgeoisie de s’infiltrer dans toutes ces institutions mais les prendre lui-même en main, en sorte que ce soit ses représentants les plus fidèles qui accomplissent les grandes réformes sociales et économiques. Certes, passer d’une étape de la révolution à l’autre, mener la révolution jusqu’au bout n’est pas chose facile. Mais les forces progressistes doivent gagner du terrain pas à pas, occuper de solides positions démocratiques et progressistes contre les éléments qui leur résisteront et qui sont des vestiges du féodalisme régressif du passé. Les communistes marxistes-léninistes, les révolutionnaires authentiques, la classe ouvrière, la paysannerie pauvre, les soldats doivent mettre judicieusement à profit les situations objectives et subjectives créées dans le pays. Ainsi seront mieux combattus les pseudo-communistes vendus aux Soviétiques, aux eurocommunistes, aux maoïstes, ainsi que les «partis communistes» provocateurs que créent les réseaux d’espionnage de l’impérialisme américain et britannique. Aujourd’hui plus que jamais, les communistes marxistes-léninistes, les révolutionnaires authentiques, doivent se porter en première ligne de la lutte contre la réaction, contre les intrigues et les interventions de l’impérialisme américain, du social-impérialisme soviétique, etc. En ces moments très décisifs que traverse la révolution, ils ne doivent se montrer ni sectaires, ni opportunistes. En aucun cas ils ne doivent faire le jeu de ceux qui, avec mille subterfuges, peuvent tromper le peuple et servir les superpuissances étrangères sous quelque masque que ce soit. La classe ouvrière d’Iran qui a fait preuve de tant d’héroïsme, de courage et de maturité, saura à cette étape de la révolution, nouer une solide alliance avec les éléments et les forces progressistes, démocratiques, révolutionnaires et anti-impérialistes, même s’il est parmi eux des croyants, mais qui n’ont pas manqué de combattre avec détermination la monarchie et le shah Au nombre des réformes radicales qu’exige actuellement le peuple iranien, figurent aussi celles concernant l’armée, sa composition sociale, ses structures et sa fonction. L’armée a été en Iran l’appui principal du régime monarchique et elle était maintenue sur pied pour opprimer le peuple et sauvegarder le régime despotique du shah. Or, les événements de ces derniers mois ont montré que cette force armée jusqu’aux dents et entraînée par les Américains, a fondu comme neige au soleil. Sous les efforts persistants du peuple pour conquérir ses droits et renverser la monarchie, il est apparu que la seule force de l’empire des Pahlavi et de l’impérialisme américain en Iran était la haute caste militaire. Or, cette caste engraissée des dollars américains, s’est révélée incapable de sauvegarder l’unité de l’armée, car elle n’a pas été suivie par les fils du peuple. Les fils du peuple constituent la force principale de chaque armée, c’est pourquoi en Iran également la nouvelle armée doit être une armée démocratique, populaire. Le peuple ne peut ni ne doit désarmer, car il a combattu et versé son sang pour ces armes. Il ne doit pas rendre ses armes avant de s’être assuré que l’armée est l’armée du peuple, qu’elle est commandée par les gens du peuple. C’est là une expérience tirée de l’histoire, et elle a été confirmée et appliquée aussi par notre révolution populaire. L’armée doit avoir à sa tête des hommes progressistes, qui garantissent que la caste réactionnaire militaire ne pourra plus conduire les fils du peuple à tuer le peuple. Une situation de ce genre s’est vue dans plusieurs révolutions, voire même durant la révolution démocratique bourgeoise française, lorsque les sans-culottes ont sorti de leur sein de brillants chefs militaires et ont mis en déroute l’armée des rois, de l’aristocratie et du féodalisme français. Cette condition est encore déterminante dans les temps présents, où les armes sont devenues la terreur du monde. Mais il s’agit de savoir qui les détient et contre qui il les dirige. Lorsque le peuple se dresse dans la révolution, il est en mesure de rallier à lui ses propres fils et de les convaincre de diriger leurs armes contre ceux qui les obligent à tuer leurs propres pères, mères et sœurs. L’exemple de l’Iran est très significatif à cet égard. Le peuple iranien dispose de multiples moyens pour défendre les victoires de sa révolution et pour les développer plus avant. Il possède avant tout le pétrole, ce produit qui continue de secouer le monde capitaliste. Des politiciens et des journalistes de l’Occident font du problème du pétrole iranien une question plus lourde de menaces que la guerre du Vietnam, de Corée, etc. Ils sont très inquiets des possibilités qui ont été créées pour que l’Iran puisse utiliser le pétrole dans son propre intérêt et ne permette plus que les autres se l’approprient pour rien. Il faut s’attendre à ce que les impérialistes et les capitalistes jouent tous leurs atouts pour rétablir sous diverses formes et par divers moyens la situation antérieure. Mais le peuple iranien, lui, a tous les moyens pour résister aux interventions, aux intrigues et aux manœuvres des impérialistes, des social-impérialistes et de n’importe qui d’autre. Il pourra leur résister victorieusement s’il prend pleinement conscience de la nécessité de tenir fortement en main son arme du pétrole, de la défendre avec détermination jusqu’au bout, et de ne se laisser intimider ni par les Américains, ni par les Soviétiques ni par d’autres coalitions. Ayant toujours présents à l’esprit les intérêts de sa propre patrie ainsi que ceux des autres peuples du monde qui luttent pour la liberté, il saura mettre à profit avec sagesse et intelligence les conjonctures aussi bien présentes que futures. Un pays en révolution qui possède une arme comme le pétrole, qui a un peuple si courageux capable de renverser un monde caduc et pourri pour construire un monde nouveau, est en mesure de résister à tous les ennemis. La lutte du peuple iranien, qui a renversé le pouvoir despotique du shah, qui a porté de rudes coups à l’impérialisme américain et au monde capitaliste dans son ensemble, contribue aussi à la lutte de libération de tous les peuples, à la cause de la démocratie et du progrès dans le monde. C’est pourquoi, nous, Albanais, nous éprouvons un respect infini pour le peuple iranien et nous nous inclinons devant ceux qui se sont battus héroïquement dans les rues des villes d’Iran et ont sacrifié leur vie pour le triomphe de la révolution. Aussi lui souhaitons-nous de réaliser toutes ses aspirations, et de pouvoir vivre libre, indépendant et souverain dans sa propre patrie