#title Les cadres doivent être de fidèles serviteurs du peuple #author Kim Il Sung #date 28 décembre 1992 #lang fr #pubdate 2024-12-18T01:20:48 #authors Kim Il Sung #topics Corée, Juche #notes Résultats de l’entretien avec les cadres d’organismes du Parti, de l’administration et de l’économie. Comme je l’ai souvent dit, les cadres sont le noyau de notre Parti et le personnel dirigeant de notre révolution. La qualité d’un parti est fonction du niveau de préparation de ses cadres; ce sont eux qui, en remplissant leur rôle, assurent l’ensemble des activités du parti. Ce sont eux qui gèrent ou administrent les organismes de l’État, de l’économie et de la culture. Ainsi décident-ils de l’issue de toute entreprise. Dans ce sens, on peut dire que le sort du parti, de la révolution et du socialisme dépend de la façon dont on forme les cadres et dont on rehausse leur rôle. Le parti de la classe ouvrière doit, en dirigeant la révolution et le développement du pays, accorder toujours une attention plus profonde à donner une formation satisfaisante à ses cadres et les amener à remplir leur rôle comme il faut. Quant à notre Parti, dès le début de son effort pour l’édification d’une société nouvelle, il s’est fixé comme tâche majeure la formation de cadres nationaux et y a consacré de gros efforts. Après la Libération, nous n’avions pas de cadres, ou presque. Nous avions alors énormément à faire, mais nous n’avions pas de diplômés d’écoles supérieures. Ceux qui avaient pris part à la lutte armée contre les Japonais possédaient un vif esprit révolutionnaire et étaient fermes et courageux dans la lutte contre les impérialistes, mais ils n’avaient pas la moindre expérience de l’établissement et de la gestion de l’État ni de l’édification de l’économie et de la culture. Dans ces circonstances, nous n’étions pas à même d’édifier une société nouvelle, à moins de résoudre le problème des cadres nationaux. Nous avons donc décidé, en dépit de la situation difficile du pays, de régler ce problème par nos propres moyens, et nous avons entrepris d’ériger l’université Kim Il Sung et l’école révolutionnaire de Mangyongdae. Nous les avons construites en utilisant comme fonds le riz que les paysans, dont Kim Je Won, ont, par patriotisme, livré à l’État, de leur première récolte après la distribution des terres, et nous y avons envoyé étudier les enfants de martyrs de la révolution et les fils et filles d’ouvriers et de paysans. Puis, nous avons fondé l’école supérieure du Parti, l’école supérieure de l’économie nationale et autres établissements d’enseignement des différents niveaux au fur et à mesure de l’amélioration de la situation économique du pays; ainsi, nous avons formé de façon systématique le personnel d’encadrement du pays. Même au temps de la guerre de Libération de la patrie qui était une guerre à mort contre l’ennemi, nous n’avons pas interrompu la formation de cadres nationaux. Je crois qu’il y a même parmi les camarades ici présents un certain nombre qui ont alors été rappelés du front par le Parti pour aller poursuivre leurs études supérieures. Puisque nous nous étions attachés, ainsi dès le lendemain de la Libération, à former systématiquement nos propres cadres en surmontant toutes les difficultés et épreuves et en nous imposant des privations, nous avons pu résoudre de façon satisfaisante le problème des cadres qui avait été jusqu’alors un sérieux handicap pour nous. Aujourd’hui, nous disposons d’une armée d’intellectuels qui compte 1,6 million hommes. Cette grande armée d’intellectuels, formée sous l’égide de notre Parti, représente le plus grand et le plus précieux de nos acquis. La présence d’un fort contingent de cadres nationaux, compétents, imprégnés des idées du Juche et dotés des derniers acquis de la science et de la technique, constitue un grand sujet de fierté pour notre Parti et notre peuple, un gage sûr de l’heureuse poursuite de l’œuvre révolutionnaire Juche. Les étrangers en visite dans notre pays nous envient, justement pour cela, en disant que la Corée qui dispose de cette grande armée constituée par ses propres cadres nationaux n’aurait rien à craindre. Toutes les fois que je les entendais me le dire, je ne pouvais m’empêcher de sentir une légitime fierté, et je leur ai expliqué ce que nous avions fait pour y parvenir en surmontant difficultés et privations, et je leur ai même vanté les mérites de nos cadres. Il y a quelques années, lors de ma rencontre avec une délégation du parti d’un pays étranger, j’ai dit: «Maintenant, nous sommes en mesure de faire tout ce que nous voulons puisque nous possédons un grand nombre de cadres compétents, j’ai consacré un gros effort à leur formation, et ils m’appellent père, ce à quoi je ne m’oppose pas trop. Toutefois, je leur dis de suivre scrupuleusement les directives du père et de se dévouer au pays et au peuple.» En effet, nombre d’entre eux se sont montrés irréprochables: ils ont donné sans hésiter leur vie pour le Parti et la révolution, la patrie et le peuple; ils ont accompli de brillantes actions dans l’édification du socialisme; ou ils travaillent loyalement toute leur vie, attachés à un poste important de la révolution, sans jamais chercher à se faire remarquer. C’est vraiment admirable. Cependant, on n’en constate pas moins des cas contraires: certains d’entre nos cadres, peu soucieux de mériter la confiance et la sollicitude du Parti qui a eu soin de les former et nommer cadres, ne font pas preuve d’esprit de dévouement envers lui. Certains autres manquent d’ardeur au travail et occupent leur poste tout juste pour l’apparence; d’autres encore se conduisent de façon arbitraire et s’adonnent à la bureaucratie en s’estimant peut-être prédestinés à la position qu’ils occupent maintenant. Celui qui est devenu cadre grâce à la sollicitude du Parti doit naturellement faire tout son possible pour continuer à la mériter. Il serait injuste qu’il se montre veule dans le travail, garde son poste pour la forme, abuse de son autorité et se conduise en bureaucrate. Il ne faut pas que nos cadres abusent de l’autorité dont ils sont investis ou deviennent des bureaucrates. La bureaucratie est un procédé de domination antipopulaire employé par les gouvernants dans la société fondée sur l’exploitation de l’homme par l’homme pour opprimer et spolier le peuple. Elle ne peut être jamais tolérée dans la société socialiste où les masses laborieuses sont maîtres du pays. Là, les cadres ne sont pas faits pour régner sur le peuple, mais pour le servir. La bureaucratie entraîne de très graves conséquences. L’histoire du mouvement communiste international le démontre de façon incontestable: une des principales causes de la chute des partis au pouvoir sous le socialisme et de l’écroulement du socialisme lui-même au cours de ces dernières années en Union soviétique et autres pays d’Europe de l’Est est l’abus du pouvoir et la bureaucratie pratiqués par les cadres et la perte de confiance des masses populaires. Un parti ne pourra que tomber s’il s’aliène des masses populaires, et le socialisme sera alors condamné à s’écrouler. Bien pernicieuse est la bureaucratie, car elle sape ainsi la base de masse du parti de la classe ouvrière et voue le socialisme à l’échec. Le camarade Kim Jong Il a dit pour les cadres: «Se mêler aux masses et les servir loyalement équivaut à prendre du fortifiant, mais abuser de l’autorité et régner sur les masses en donnant dans la bureaucratie, c’est comme s’administrer du poison.» Je suis d’accord avec lui. A l’heure actuelle, venir ou non à bout de ces tendances néfastes est un problème vital pour la défense du socialisme. Nos cadres doivent prendre nettement conscience de la nocivité de cette tare pour ne jamais s’y laisser aller, mais se consacrer entièrement au service du peuple. Servir fidèlement le peuple, c’est la noble mission de nos cadres qui ont été formés à l’école de notre Parti. Pour eux, rien n’est plus honorable et méritoire que de servir le peuple, car ils travaillent à réaliser l’œuvre révolutionnaire dans notre société socialiste axée sur les masses populaires. Ils doivent donc, conscients de leur noble mission, s’attacher à servir fidèlement le peuple, qui alors ne manquera de leur vouer estime et affection, ce qui contribuera autant à consolider les liens entre le Parti et les masses populaires. Serviteur fidèle du peuple, c’est un noble titre qui n’a pas de prix. Où qu’ils aillent et quoi qu’ils fassent, les cadres doivent être conscients que le peuple est maître de notre société et qu’ils ne sont que ses serviteurs. Ces derniers temps, notre Parti a lancé le mot d’ordre: «Au service du peuple!» Je le trouve excellent parce qu’il traduit la volonté de notre Parti qui tient à consolider constamment les liens entre le Parti et les masses et à mettre pleinement en évidence les avantages de notre socialisme qui privilégie les masses populaires. Les cadres doivent adhérer sans réserve à ce mot d’ordre, en le prenant pour devise dans leur travail et leur vie quotidienne, et se dévouer totalement au peuple. Ils doivent chérir et ménager le peuple et veiller attentivement sur son destin et ses conditions de vie. Ils devront, dans toutes les entreprises, privilégier ses intérêts et travailler énergiquement à les promouvoir pleinement, et sans jamais briguer les honneurs personnels ou les récompenses, ils doivent trouver le sens et la valeur de leur vie dans le bonheur et la réalisation de l’idéal du peuple. Ce qui me fait le plus grand plaisir lors de mes tournées d’inspection, c’est de trouver des cadres qui s’emploient activement à rendre plus aisée la vie de la population. Une année, j’ai dirigé sur les lieux une réunion consultative des cadres locaux du secteur agricole, et un cadre venu d’une ferme coopérative agricole m’a demandé de l’aider à acquérir des bols à riz pour ses cultivateurs coopérateurs, au lieu de me demander, comme les autres, un supplément de tracteurs ou d’engrais. En l’entendant qui se souciait des bols à riz des gens de sa ferme, je me suis dit que je pourrais bien ne plus m’inquiéter pour les conditions de vie des coopérateurs de cette ferme. En effet, la fourniture de ces bols n’est guère un petit problème négligeable. Car l’insuffisance de ce menu article gênerait la population. En le voyant demander des bols à riz, j’en ai déduit que c’est un cadre prêt à se dépenser volontiers pour améliorer la vie de ses hommes. Chez les cadres, la détermination de remplir leur mission de serviteurs du peuple se traduit par leurs efforts pour appliquer la politique du Parti. La politique de notre Parti est la plus populaire qui soit, synthétisant toutes les aspirations et exigences des masses. Aussi, si les cadres tiennent à s’acquitter honorablement de leur mission de serviteurs du peuple, devront-ils s’appliquer à exécuter à la lettre cette politique. Ils doivent la considérer comme la plus pertinente et la plus juste et s’attacher à l’exécuter à fond et en temps opportun en manifestant un vif esprit de dévouement et de sacrifice. A cette heure, le plus important dans la mise en application de la politique du Parti est de résoudre pleinement les problèmes de la nourriture, de l’habillement et du logement de la population, car le socialisme l’exige. Depuis l’antiquité, notre peuple souhaitait habiter une maison à toit de tuiles, se vêtir de soie et se nourrir de riz blanc et de soupe de viande. Nous avons, il y a quelque temps, déclaré, par le décret du Comité populaire central, que ce vœu séculaire du peuple devrait être exaucé en 1995, 50 e anniversaire de la fondation de notre Parti. Les cadres doivent partager cette volonté du Parti et s’impliquer à apporter une solution satisfaisante aux problèmes de la nourriture, de l’habillement et du logement de la population. Le problème de la nourriture est le plus important. Sa solution présuppose l’accroissement de la production céréalière par la réussite de l’agriculture. Il faut s’assurer une abondance de vivres si l’on veut nourrir convenablement la population et réussir l’édification du socialisme, puis du communisme. C’est la raison pour laquelle j’ai lancé, il y a déjà longtemps, le mot d’ordre: «Le riz, c’est le socialisme», et aujourd’hui, un autre mot d’ordre: «Le riz, c’est le communisme.» Du fait de son importance, nous avons défini cette année comme l’année de l’agriculture et y avons fait concentrer toutes les forces. Pourtant, l’agriculture, cette année, n’a pas connu une bonne réussite. Nous devrons, l’année prochaine, faire l’impossible pour obtenir de meilleures récoltes. Pour cela, il faut accroître les investissements et accélérer la mécanisation d’ensemble et le recours à la chimie au cours des travaux agricoles. Le bilan de cette année a montré que c’est l’insuffisance d’engrais qui a empêché d’élever le rendement céréalier à l’hectare. Il s’impose donc d’accroître décisivement la production d’engrais et d’en approvisionner largement les campagnes. C’est la quantité d’engrais épandue qui détermine la quantité de céréales. Puisque nous avons déjà terminé les travaux d’agrandissement et de modernisation des installations du complexe d’engrais de Hungnam, nous sommes parfaitement en mesure d’accroître sensiblement, dès l’année prochaine, la production d’engrais. Les organismes concernés, dont le ministère de l’Industrie chimique, doivent exécuter sans faute leur plan de production d’engrais pour la nouvelle année d’épandage. Il faudra d’autre part réparer et remettre en état tous les tracteurs dont on dispose actuellement avant la fin du mois de mars de l’année prochaine comme le prescrit la décision de la réunion conjointe du Comité populaire central et du Conseil d’administration. La révolution verte est à promouvoir énergiquement pour obtenir quantité de semences de bonnes variétés promettant un rendement élevé et sûr. L’automne dernier, lors de ma visite à la ferme coopérative de Jangchon dans l’arrondissement de Sadong à Pyongyang, j’ai rencontré des agronomes qui ont obtenu de bons résultats dans leur recherche. Les cadres dirigeants devront réunir, pour les agronomes, de bonnes conditions de recherche pour qu’ils puissent obtenir de bonnes variétés de riz et de maïs. Un gros effort doit être consenti pour développer l’élevage et augmenter la production de viande et d’œufs. Maintenant, nous avons chez nous bon nombre de centres de production de viande et d’œufs, dont des centres d’élevage de porcs, de poulets et de canards. Or, la pénurie de nourriture pour bétail et volaille les empêche de donner toute leur mesure. Il nous appartient d’y pallier à tout prix pour faire fonctionner à plein régime tous ces centres d’élevage. Dans le même temps, tous les foyers ruraux devraient élever des porcs, poules, canards, oies et autres animaux. Les poules, canards et oies sont des espèces très prolifiques et rentables, ils consomment peu de nourriture et sont faciles à élever. Si l’on s’y met avec résolution, on pourra en élever un très grand nombre. Les cadres du secteur de l’industrie légère jouent un rôle de premier plan dans la solution des problèmes de la nourriture, de l’habillement et du logement de la population. Les fondements de notre industrie légère ne sont pas faibles. Nous avons déjà érigé toutes sortes d’usines dans ce secteur, à savoir des usines textiles, usines de confection de vêtements, usines de chaussures, usines de produits alimentaires, etc. Donc, ce qui fait le problème, c’est la façon de travailler de nos cadres. S’ils œuvrent avec esprit de dévouement au Parti et au peuple, ils pourront parfaitement apporter une heureuse solution au problème de l’habillement. Cette solution présuppose l’accroissement considérable de la production de fibres chimiques. Les cadres doivent prendre des mesures énergiques pour régulariser le rendement de nos usines de fibres chimiques, dont l’usine de vinalon. Il faut, d’autre part, continuer la construction de maisons d’habitation modernes dans les villes et les campagnes. Pendant les trois ans à venir, nous avons l’intention de construire cent cinquante mille à deux cent mille appartements chaque année dans les villes et les campagnes. Le camarade Kim Jong Il, tout occupé qu’il est à diriger l’ensemble des activités du Parti et de l’État, se dépense beaucoup pour offrir suffisamment de maisons d’habitation aux habitants de Pyongyang. Sur son initiative personnelle et sous sa propre direction, ont déjà été érigés à l’occasion de mon 80e anniversaire, à Pyongyang, des immeubles d’habitation modernes totalisant cinquante mille appartements. Il a encore pris l’initiative de construire trente mille autres appartements à Pyongyang avant le 40e anniversaire de la victoire de la guerre de Libération de la patrie. Vous devrez soutenir de votre mieux son initiative et organiser avec soin le travail à ces fins. Les cadres doivent faire preuve de confiance en soi et d’opiniâtreté dans leur effort pour la mise en application de la politique du Parti. Compter essentiellement sur ses propres forces est un trait inhérent au mode d’activité des communistes. Qui n’a pas confiance en soi ne peut faire la révolution ni surmonter les difficultés et épreuves rencontrées sur le chemin de la lutte. Si notre peuple a pu édifier un pays socialiste politiquement et économiquement indépendant et capable de se défendre par lui-même, sur les ruines de la guerre, en surmontant de multiples difficultés et obstacles, c’est qu’il a rejeté et combattu toutes les tendances à recourir à autrui, et qu’il a compté essentiellement sur ses propres efforts, luttant de façon persévérante pour appliquer à la lettre la politique du Parti. Comme le montre l’expérience historique de notre révolution, lorsqu’on lutte avec confiance en ses propres capacités, on peut venir à bout de n’importe quelle épreuve et réussir son entreprise même partant du néant. Aujourd’hui, la situation internationale de notre révolution est extrêmement complexe. Les impérialistes et autres réactionnaires intensifient plus que jamais leur blocus économique à notre égard, en même temps que leurs pressions politique et militaire, afin d’isoler et étrangler notre socialisme. Aussi la seule voie pour sauvegarder et développer notre socialisme en appliquant la ligne et la politique du Parti est-elle de mettre pleinement en œuvre toutes nos capacités et possibilités. On peut dire que la confiance en soi et l’opiniâtreté constituent un critère de fidélité de nos cadres envers le Parti et la révolution. Car cette fidélité se manifeste dans la pratique par des actions concrètes, et non par des paroles creuses. Fidèle est au Parti et à la révolution celui qui fait preuve de confiance en soi et d’opiniâtreté pour appliquer la politique du Parti, animé de la ferme volonté de l’exécuter envers et contre tout. Les cadres ne doivent pas se plaindre des difficultés. Ils doivent se dépenser sans compter, être décidés à exécuter sans faute toute décision du Parti, en palliant eux-mêmes à ce qui manque et en créant ce qui fait défaut. En particulier, ils doivent s’employer activement à réaliser les intentions et le projet stratégique du Parti tenant à améliorer la vie de la population. A cet effet, le personnel de l’Office commercial de l’arrondissement de Jonchon, dans la province du Jagang, a créé un exemple magnifique par son esprit de confiance en soi lors de la mise en application de la politique du Parti. Le personnel de cet établissement, et notamment Jong Chun Sil, a fait l’impossible pour appliquer la politique du Parti. Non seulement il s’est admirablement acquitté de sa tâche professionnelle qu’est le service commercial, mais encore a aménagé de sa propre initiative et par ses propres moyens des mûraies et des champs pour élever des vers à soie et cultiver du maïs; il a aussi élevé un grand nombre de castors et renards au pelage moucheté. Ainsi, il a apporté une énorme contribution à l’amélioration de la vie de la population de son arrondissement. L’année dernière, lors de ma tournée d’inspection dans la province du Jagang, j’ai rencontré Jong Chun Sil, qui m’a fait part de ses réalisations. Elle avait vraiment beaucoup peiné et beaucoup travaillé. Vendeuse de dix-sept ans aux cheveux courts lors de ma première rencontre avec elle, elle a déjà été citée deux fois héros du Travail. Il n’est pas facile de mériter ce titre par deux fois. J’admire en elle un vrai serviteur du peuple et une véritable communiste qui ne recherche ni honneurs personnels ni récompenses matérielles. Elle est admise au Parti sous ma propre caution, mais c’est le camarade Kim Jong Il qui l’a formée en authentique serviteur du peuple. J’aimerais bien trouver un tel serviteur du peuple dans chacun de nos arrondissements, car, si de telles personnes existent dans tous les arrondissements, la politique du Parti sera mieux appliquée et une meilleure solution sera apportée aux problèmes des conditions de vie de la population. Les cadres doivent devenir de vrais serviteurs du peuple à l’exemple de Jong Chun Sil. Récemment, notre Parti a proposé de déclencher un mouvement pour suivre l’exemple de Jong Chun Sil. C’est une bonne idée que d’engager un mouvement pour s’inspirer de l’exemple de ceux qui travaillent bien. L’important dans le «mouvement Jong Chun Sil» est de suivre l’esprit de dévouement et de sacrifice de Jong Chun Sil et son style de travail tenant toujours à montrer l’exemple et à ne compter que sur ses propres moyens, qualités appréciables dont elle a fait preuve pour exécuter la politique du Parti afin d’améliorer la vie de la population. Pour devenir d’authentiques serviteurs du peuple, les cadres doivent avoir un point de vue correct et révolutionnaire à l’égard des masses. Ce point de vue reconnaît la force motrice de la révolution dans les masses. Les masses sont artisans de la révolution et du développement du pays, et elles en ont toutes les capacités nécessaires. On ne peut concevoir de révolution coupée de leurs intérêts. Les masses sont les plus puissantes et les plus perspicaces. S’il y a au monde des êtres omniscients, ce sont elles qui sont le grand maître en matière de révolution. Celui qui n’a pas un tel point de vue se considère comme un être privilégié, méprise les masses, donne dans le volontarisme, se conduit de façon arbitraire, n’écoute que la voix de sa petite sagesse et traite tout le monde du haut de son piédestal. J’ai écrit dans mes mémoires «Le peuple est mon Dieu», c’est élever le peuple à la hauteur du ciel. C’est mon concept et ma philosophie. Du début de mes activités révolutionnaires à ce jour, j’ai considéré les masses comme mon ciel, et j’ai tout fait pour les servir et mené la révolution en m’appuyant sur leur force. Un révolutionnaire qui fait confiance au peuple et prend appui sur lui est promis à la victoire et peut faire ranger tout le monde de son côté, tandis que celui qui s’attire la réprobation du peuple est voué à l’échec. Telle est la vérité confirmée par la pratique de la révolution. Les cadres doivent faire leur ce point de vue révolutionnaire à l’égard des masses et concrétiser l’idée «Le peuple est mon Dieu» dans le travail et dans le quotidien. Ils doivent se rendre auprès des masses, écouter leur voix, apprendre à leur école et, s’ils ont à accomplir des tâches difficiles, trouver le moyen d’en venir à bout en canalisant leurs forces et leur intelligence, sans jamais miser sur la bonne chance. Les cadres doivent se montrer nobles et avisés dans leur conduite et posséder un style populaire. Celui qui n’a pas de style populaire ne peut gagner la confiance des masses même s’il s’efforce d’y parvenir. Le peuple refuserait d’ouvrir son cœur à de telles personnes. Plus d’affection et d’égards lui témoigneront les cadres, plus ils se verront rehaussés dans l’estime du peuple, qui, à son tour, leur manifestera plus de confiance. Les cadres doivent traiter les gens comme leurs authentiques camarades. Dans notre société, les rapports entre les cadres dirigeants et le peuple sont des rapports de camarade aux termes desquels ils se fient les uns aux autres et s’entraident. A cela près qu’ils occupent des postes différents, les cadres et les travailleurs sont des camarades révolutionnaires qui, soudés par le même statut de maîtres du pays, partagent un même idéal et combattent pour un même objectif. Les cadres doivent se montrer, en tout temps et en tous lieux, polis et modestes avec le peuple et traiter les gens amicalement, en camarades révolutionnaires, sans faire de différence entre eux, quelle que soit leur profession. Ils doivent se mêler volontiers aux masses, partager avec elles le pire comme le meilleur. Jamais ils ne doivent les tenir à distance ou vouloir s’accorder des privilèges ou des faveurs spéciales. Ils doivent toujours se trouver dans les masses, manger dans la même assiette qu’elles et partager leurs joies et souffrances. Cela doit devenir une habitude. La probité et l’honnêteté sont deux des qualités majeures des cadres attachés au peuple. S’ils tiennent réellement à se retrouver auprès des masses et à tout partager avec elles, en les servant loyalement, les cadres doivent être intègres et honnêtes dans leur vie économique et morale. Ils ne doivent jamais porter atteinte aux intérêts du peuple en abusant de leur autorité ni poursuivre leurs intérêts personnels. Ils doivent se mettre surtout en garde contre la tendance carriériste et le désir de richesses. Ce désir agit comme l’opium. Celui qui s’y est laissé prendre ne peut pas résister aux idées bourgeoises ni à un mode de vie dépravé pour ne rechercher qu’à satisfaire ses intérêts personnels et, à la longue, trahir, sans hésiter, le parti et la révolution. Il faut donc que les cadres soient honnêtes et intègres, sans jamais se laisser aller au désir de gain. D’autre part, ils doivent s’accoutumer à montrer l’exemple et à entreprendre les premiers l’exécution des tâches difficiles et pénibles. Ainsi seulement, ils pourront gagner l’amour et l’estime du peuple et s’acquitter de leur mission de serviteurs envers lui. Tant qu’il s’agit du bien du peuple, ils ne doivent pas hésiter à gravir les premiers les pentes et à porter les fardeaux, prenant le devant des masses. S’ils peinent ainsi à ouvrir le chemin, à la tête des masses, tout le monde s’empressera de les suivre, et rien ne sera impossible. Les cadres doivent s’efforcer d’élever sans cesse leur niveau politique et professionnel conformément aux exigences de la réalité en rapide évolution. C’est leur compétence qui détermine le résultat de leur travail. La réalité exige des cadres, plus impérieusement que jamais, qu’ils possèdent une haute compétence politique et professionnelle. Actuellement, notre économie s’est étendue incomparablement par rapport au passé, et son niveau d’équipement technique s’est élevé sensiblement. Aussi même ceux qui sont diplômés d’une école supérieure dans le passé ne seraient-ils pas à même de gérer rationnellement cette économie moderne et colossale ni d’organiser et diriger correctement la production s’ils ne s’efforcent pas constamment d’élever leur niveau. Si certains cadres abusent de l’autorité dont ils sont investis et se conduisent en bureaucrates, c’est aussi, pour une grande part, parce qu’ils ne sont pas d’un niveau élevé. Les cadres doivent s’efforcer constamment d’améliorer leur compétence politique et professionnelle au point qu’ils soient parfaitement rompus à leur travail. Pour cela, ils doivent s’accoutumer à étudier quotidiennement. Il leur appartient d’établir un climat d’études révolutionnaire et de s’appliquer à cette tâche. Quelque occupés qu’ils soient, ils devront étudier plus de deux heures par jour et assister sans faute aux séances d’études du samedi et aux conférences, profitant ainsi de toutes les possibilités d’amélioration. Il importe avant tout de bien étudier la politique du Parti. Celle-ci constitue le guide infaillible de toutes les activités des cadres. Elle précise les tâches incombant aux divers secteurs et les moyens de les exécuter. Celui qui est armé de cette politique peut accomplir avec conviction toutes les tâches difficiles et complexes et mener à bien les projets conformément aux intentions du Parti. Il faut donc que les cadres intensifient leur étude de la politique du Parti pour se tenir parfaitement au courant des orientations que trace le Parti à différentes époques et, en particulier, pour connaître à fond sa politique dans leur secteur. Ils doivent aussi étudier avec zèle l’art de gérer l’économie socialiste, puis la science et la technique de nos temps pour en acquérir de larges connaissances. Celui qui ne les connaît pas sera incapable de superviser correctement les activités économiques. Les cadres doivent étudier de façon efficace la gestion économique pour obtenir une connaissance exacte du système et des méthodes Juche de gestion économique et de leur supériorité, ainsi que de la loi et des catégories de l’économie socialiste. En outre, ils doivent être au courant des problèmes scientifiques et techniques de leur propre secteur, de la tendance mondiale du développement de la science et de la technique et de leurs dernières réalisations. Le Palais des études du peuple pourrait bien les aider en la matière. C’est un temple de l’enseignement au service du peuple entier. Il est pourvu d’un très grand nombre de livres de science et de technique de ces derniers temps. Les cadres y trouveront tous les livres qu’ils voudraient consulter et même pourront recevoir des cours de science et de technique. Il faut, par ailleurs, veiller à ce que les cadres en poste soient périodiquement recyclés dans les établissements de formation de cadres aux différents niveaux. Notre Parti a établi, il y a longtemps, un système permettant aux cadres d’étudier, toutes affaires cessantes, pendant une demi-année, dans les établissements de formation à tous les niveaux, et ce pour les mettre à même de remplir leurs fonctions sans se laisser distancer par la réalité en rapide progrès. Il s’agit d’envoyer de façon planifiée les cadres étudier dans les classes de six mois pour cadres en poste à l’école supérieure du Parti ou à l’école supérieure de l’économie nationale. Six mois ne sont pas une période courte. A étudier avec application, on peut apprendre beaucoup de choses pendant cette durée. Ceux qui sont désignés pour y aller étudier doivent s’appliquer aux études en profitant de tout temps pour mieux s’instruire. Le cours de recyclage d’un mois est un autre moyen efficace pour élever le niveau politique et professionnel des cadres. Les cadres ne doivent pas manquer de suivre ce cours qui est organisé chaque année, pour raffermir leur esprit de dévouement au Parti et améliorer leur compétence politique et professionnelle. Il faut intensifier la vie du Parti des cadres. Il s’agit là d’un creuset de raffermissement de leur esprit de dévouement au Parti et d’une excellente école pour leur formation révolutionnaire. Ce n’est que lorsqu’ils intensifient leur vie du Parti qu’ils pourront se dévouer au Parti et au peuple, sans jamais dégénérer idéologiquement. leur vie du Parti qu’ils pourront se dévouer au Parti et au peuple, sans jamais dégénérer idéologiquement. Les cadres doivent se faire une idée correcte de l’organisation du Parti et participer consciencieusement à la vie du Parti pour raffermir leur esprit de fidélité et perfectionner leur formation révolutionnaire. Ils doivent, comme des militants de base, se fier à l’organisation du Parti en réglant les problèmes rencontrés dans leur travail et leur vie quotidienne et tâcher consciencieusement de se mettre sous sa direction et son contrôle. Vous avez pris l’engagement de vous dévouer invariablement au Parti et au peuple, toujours conscients de la confiance et de la sollicitude du Parti. Cet engagement ne doit pas rester lettre morte. Vous devrez, sans oublier un seul instant la confiance et les bienfaits du Parti, donner le meilleur de vous-mêmes en tant que véritables révolutionnaires et authentiques serviteurs du peuple, pour le Parti, la révolution et la patrie.